

Ă propos
Instrumentation
fl/cl/hb/percu/oud/gtr/hrp/pno/2vl/2vla/2vlc/cb
Commandé par
Festival d'automne Ă Paris
DĂ©diĂ© Ă
Ivan Fedele
PremiĂšre
14 octobre 2007, Paris, France, Opéra national de Paris / Bastille, Nieuw EnsembleGarry Walker (direction)
Concepteur de musique assistée par ordinateur
Ăditeur
Remarque importante
Le vent est la mĂ©taphore de la lĂ©gĂšretĂ©, du mouvement, de lâenvol, de la libertĂ©, de lâĂ©lĂ©vation et de la force. Les marins prĂ©tendent que de plus grandes oreilles nâamĂ©liorent pas la qualitĂ© de lâĂ©coute alors que sentir le vent sur sa peau permet dâanticiper la direction Ă prendre. Le vent est lâambition dâune feuille morte. Le vent aspire les Ă©nergies de la transformation. On peut embrasser une brise, la sentir caresser notre peau et Ă©couter les murmures qui viennent de loin.
SabĂą est le nom de la brise matinale printaniĂšre qui souffle d'est en nord. Les gens d'autrefois pensaient que ce vent doux et frais, porteur de confidences amoureuses et semant la nature, commençait sa trajectoire depuis la constellation des PlĂ©iades (Khoushe-ye Parvin) en direction de la Grande Ourse (Haft Ărang). SabĂą Le nom de Saba est l'un des 24 hymnes anciens et est associĂ© Ă la puretĂ© de l'enfance.
âââ
La piĂšce
La premiĂšre version de SabĂą est une commande du Festival d'Automne Ă Paris pour ensemble et deux instruments iraniens. L'Ćuvre a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en 2007 par Nieuw Ensemble Ă l'OpĂ©ra de Bastille Ă Paris. J'ai rĂ©visĂ© la piĂšce en 2016 pour l'ensemble italien, Divertimento. Ce qui distingue l'instrumentation de cette piĂšce est le rĂŽle des instruments Ă cordes pincĂ©es. MalgrĂ© une partition Ă©crite avec prĂ©cision, la piĂšce a un caractĂšre improvisĂ© et mystique, est fluide dans son rythme. L'utilisation de micro-intervalles participe au nĆud subtil entre la couleur et l'essence monodique de l'Ă©criture. Dans cette scĂšne, un instrument comme le oud, conservant tantĂŽt sa propre identitĂ© musicale, tantĂŽt adoptant le langage des autres, jongle librement entre deux univers musicaux : est-ce la richesse expressive d'un instrument comme le tÄr qui prend le dessus, ou est-ce la force d'un discours contemporain qui domine les sonoritĂ©s traditionnelles ?