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20h00 | Conservatoire de Nice

Samedi 3 mai

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ENSEMBLE ITINÉRAIRE

GESTES

PROGRAMME

  • György Ligeti (Hu), Sonate (1947-1952) 8’, for cello


  • Clara Iannotta (Fr/It), Limun (2010) 9’, for violin and viola


  • Helena Tulve (Ee), Valvaja (2002) 8’, for oboe


  • Claire-Mélanie Sinnhuber (Fr/Ch), Qui Vive (2007) 7’, for violin, viola and cello


  • Kaija Saariaho (Fr/Fl), Nocturne (1994) 5’, for violin


  • Emilie Girard-Charest (Fr), Outrances (2025) 10’, for oboe and string trio

L’ensemble légendaire de la musique contemporaine, l’Itinéraire, s’associe à la première édition du festival NIMFA 2025 avec un concert de musique de chambre pour hautbois et trio à cordes. Ce programme audacieux met en lumière une palette d’œuvres contemporaines, explorant des gestuelles, des mouvements et des couleurs sonores d'une grande virtuosité instrumentale.

Le concert débutera avec Limun de Clara Iannotta, une œuvre fascinante pour violon et alto qui interroge les limites du son et du silence, plongeant l’auditeur dans un espace où chaque vibration devient une exploration subtile des textures. Suivra Valvaja d’Helena Tulve, une pièce pour hautbois qui éveille une riche atmosphère sonore, jouant sur les nuances et les respirations du bois, capturant l’essence de l’instrument dans sa forme la plus pure.

Le programme se poursuit avec Sonate de György Ligeti pour violoncelle, œuvre intense et émotive qui met en valeur la richesse des variations et la complexité du dialogue entre les mouvements du violoncelle. Claire-Mélanie Sinnhuber, avec Qui Vive pour trio à cordes, ajoute une dimension de tension et de recherche sonore, où les trois instruments s’entrelacent dans un jeu de nuances et de rythmes en perpétuelle évolution.

Kaija Saariaho, avec Nocturne pour violon, apporte une touche de poésie et d’introspection, offrant une immersion sonore délicate et profonde dans l’univers de la nuit et des ombres. Enfin, Outrances d’Émilie Girard-Charest, une composition pour hautbois et trio à cordes, clôturera ce voyage sonore en mêlant une intensité rythmique et une liberté d’expression. 

  • György Ligeti – Sonate

C'est à l'origine à l'intention d'une condisciple du Conservatoire de Budapest que Ligeti composa, en 1948, le premier mouvement de sa Sonate, «Dialogo». Il s'agissait alors d'une pièce autonome. Le second mouvement, rapide, composé cinq ans plus tard, alors que Ligeti enseignait dans ce même conservatoire, a été rajouté au premier, lent, à la demande de la violoncelliste Vera Dénes. L'Union des Compositeurs Hongrois, qui régissait la vie musicale d'alors, lui interdit la publication conjointe des deux parties.

Ligeti présente le premier mouvement - qui utilise beaucoup les pizzicati - comme un dialogue entre deux peuples. Les quatre cordes du violoncelle sont utilisées séparément pour créer des voix individuelles.Le second mouvement - un cappricio riche en fantaisie et en humour - est plus virtuose. Ligeti tente de le relier au premier mouvement par la répétition du thème de Dialogo et par un glissando en pizzicato dans le tempo adagio d'origine. Excepté ce rappel, le second mouvement est essentiellement marqué par une rythmique stricte, rigoureusement mesurée.This is a music made of friction. Often it is quietly expressed. Like skaters in a concrete bowl, the bows of violin and viola glide across their strings, creating hushed, airy harmonics. At other times sharp stops and grinding turns cut into those sweeps and curves with sudden changes of dynamic or timbre. Like many of Iannotta’s works, Limun is in two halves, the second a resolution or response that carries as much weight as the first. Through differing bow positions and finger pressures the first half articulates a musical space that is forever turning in on itself. The second, in which the two page turners subtly join the ensemble, pulls those curves into lines and brings the conflicting physical forces to rest.


  • Clara Iannotta – Limun

Limun signifie simplement "citron", un arbre remarquable par sa capacité à porter simultanément des fruits et des fleurs. Cependant, Iannotta met en garde contre une interprétation trop littérale de son œuvre : « Il reflète simplement la période de ma vie au moment de sa composition. » Limun a été écrit dans le cadre du programme "Voix Nouvelles" de la Fondation Royaumont.

© Tim Rutherford-Johnson, 2018


  • Claire-Mélanie Sinnhuber – Qui Vive

Commande de l'ensemble XXI / commande nouvelle version, festival les Musicales de Colmar

Qui-vive est un trio qui rêve de ne faire qu’un, de ne parler que d’une seule voix. La pièce se joue sur la crête qui sépare la ressemblance de la dissemblance des timbres, de l’espace et du temps. Rester en alerte, sur le qui-vive et continuer à marcher sur cette bande étroite, sur ce lieu de l’intervalle et du trouble où ce trio habite, pour ne pas basculer. www.clairemelaniesinnhuber.com


  • Kaija Saariaho – Nocturne

Nocturne est une miniature de six minutes composée par Kaija Saariaho en hommage à Witold Lutosławski après l’annonce de son décès. Cependant, l'œuvre ne fait pas directement référence au travail du maître polonais ; elle reprend plutôt du matériau issu du concerto pour violon Graal Théâtre, sur lequel Saariaho travaillait alors.

La première exécution de Nocturne a été donnée par John Storgårds le 16 février 1994 à Helsinki.

Loin d’être une œuvre mineure, Nocturne est l’une des démonstrations les plus concises et intimes de l’art de Saariaho : celui de faire émerger une voix singulière du tumulte du monde, dans une danse ascendante et vibrante, jusqu'à ce que l'obscurité la réabsorbe.


PROGRAMME

  • Clara Iannotta (Fr/It), Limun (2010) 9', pour violon et alto


  • Helena Tulve (Ee), Valvaja (2002) 8', pour hautbois


  • György Ligeti (Hu), Sonate (1947-1952) 8', pour violoncelle


  • Claire-Mélanie Sinnhuber (Fr/Ch), Qui Vive (2007) 7', pour violon, alto et violoncelle


  • Kaija Saariaho (Fr/Fl), Nocturne (1994) 5', pour violon


  • Emilie Girard-Charest (Fr), Outrances (2025) 10', pour hautbois et trio à cordes

L'Itinéraire est l'un des ensembles de musique contemporaine les plus importants d'Europe. Depuis sa création en 1973, il a joué un rôle essentiel dans l'émergence d'une musique spectrale, centrée sur l'écoute du son et portée par des compositeurs tels que Gérard Grisey, Michael Lévinas, Tristan Murail et Hugues Dufourt.

Actuellement dirigé par Lucia Peralta, L'Itinéraire présente des solistes de haut niveau dont les talents divers mélangent générations et pratiques pour repousser les limites du son : saturation acoustique, électrification, royaumes inexplorés de l'électronique, mais aussi improvisation, concerts en plein air et expérimentations sociétales.

Largement reconnu comme un pôle d'exploration et de création musicale, L'Itinéraire se concentre sur trois axes principaux : la création et la diffusion de musiques contemporaines, la transmission de savoirs par des actions culturelles et des programmes d'insertion professionnelle, et l'exploration de formats innovants comme les performances en plein air et les projets in situ, abordant des enjeux sociétaux essentiels comme l'écologie.

Ensemble de renommée internationale, L'Itinéraire collabore régulièrement avec l'IRCAM-Centre Pompidou, Radio France, le CNCM, et s'est produit aux États-Unis, au Mexique, en Amérique du Sud, en Israël, au Japon et dans la plupart des pays européens.

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